« Ombrelle », principalement confectionnée de napperons de fil de coton résonne dans le territoire de Brionne.

A l’apogée du textile, Brionne a démontré jusqu’à 8 filatures et tissages qui fonctionnaient en même temps grâce à la rivière qui traverse la ville (la Risle) et qui en est le fil conducteur concernant son évolution. Au cours du temps elle a structuré la vie et les activités humaines.

A la même époque, vers la fin 19ème, l’ombrelle constitue un élément important d’une tenue à la mode, elle confère une certaine élégance aux femmes. C’est la raison pour laquelle, on la retrouve dans de nombreuses œuvres des peintres impressionnistes (MONET : « La femme à l’ombrelle », « La promenade », RENOIR : « L’ombrelle », « La plage de Trouville », « Lise ou la femme à l’ombrelle », MANET : « Le printemps », …).

Evoquer cet accessoire de mode, confectionné en toile de lin, ornée de dentelle ou de soie, c’est évoquer une époque, un territoire, un passé industriel riche, celui où les usines de textile étaient en pleine expansion à Brionne et dans la vallée de la Risle, et c’est aussi un petit clin d’œil à ce territoire berceau de l’impressionnisme.

« Ombrelle » est confectionnée avec des matériaux textile uniquement issus de la récupération. Nous voulons ainsi sensibiliser le public à l’économie circulaire et au recyclage.

L’industrie textile est responsable d’une dégradation de l’environnement et de notre société sur plusieurs niveaux. C’est l’une des plus polluante. Elle nécessite beaucoup d’énergie de part l’élevage et l’agriculture et d’importantes quantités d’eau potable. Des produits chimiques toxiques sont utilisés ainsi que des pesticides pour les cultures comme pour celle du coton. Il y a une pollution des rivières et des terres agricoles des villages, des gaz à effet de serre. Sans parler de l’impact environnemental des transports et des conditions de travail des ouvriers.

Une part importante est aussi due au gaspillage : 80 % des vêtements (parfois toujours en état d’être portés) finissent leur vie avec les ordures ménagères. Chaque année, entre 10 000 et 20 000 tonnes de produits textiles sont détruits en France.

L’utilisation de matériaux de récupération, c’est aussi une façon de poser des réflexions sur l’homme et la société en développant un aspect pédagogique de transmission via l’œuvre produite.